Guillaume Le Borgne

Les œuvres évolutives, notamment une évolution naturelle et donc non contrôlée, m’intéressent.

Le paysage qui entoure la ferme à connu ces dix dernières années des changements. Anne et Tim ont façonné le paysage à leur manière et les terrains sont passés de friches à prairies. Les espaces se découpent maintenant et l'on voit, en se promenant ce qui leur appartient ou non. Comme ils nous l'ont expliqué, les friches, qui sont des terres laissées à l'abandon, ne sont pas forcément bonnes pour l'environnement et la biodiversité. Ce sont des espaces fermés ou la faune et la flore n'est pas assez diversifiée contrairement aux prairies qui sont des zones ouvertes, et qui permettent un équilibre entre les espèces. 

Pour Friches, je me suis donc inspiré de cela pour créer une fausse friche au milieu d'une de leur prairie en utilisant d'anciennes machines agricoles, des herses qui servent à gratter la terre et à retirer les végétaux, qui étaient « en attente » au fond du terrain recouvertes de fougères et de ronces. M'en servant comme support, j'y installe des genets, des ajoncs et des fougères, végétaux très présents sur ce territoire et que les moutons ne mangent pas. Pour les installer je dois les couper, et de cette manière j'aide un peu Anne et Tim à défricher les bords de leurs prairies. Posées au milieu de Park Vorn en îlots, je les clôture laissant un passage entre chaque herse rappelant ainsi des espaces dans lesquels Anne jouait quand elle était petite.

Le fait d'installer des végétaux coupés va faire que l'oeuvre va aussi changer durant l'exposition et prendre des couleurs automnales qui s'adaptent à cette saison.