William Jones

Prendre comme point de départ un arpentage ‘’classique’’ d’un territoire: le découper en plusieurs parties, les écumer de part et d'autre, noter les repères dits ‘’admis’’ sur les cartes dites ‘’normées’’. Les cinq phares, le clocher du village, le port de Stiff, les anciens moulins. 

A ceux-là s’ajoutent les repères personnels, ceux qui jalonnent les cheminements quotidiens, et ceux plus éloignés qui ont marqué mon esprit. Les puits, les panneaux écrits manuellement, le rocher près de la plage de Yusin, le Cromlech, la tranchée et le tas de pierre à Porz Goret. 

Rapidement, se décaler de ces perceptions très humaines, et s’intéresser aux espaces du vivant non-humain. La crique des phoques, le bosquet des faisans, les landes des lapins, l’île des moutons. 

Et prendre connaissance des passerelles entre ces deux types de vivant. La plage et l’amitié entre le phoque et les enfants de l’île, le port de Lampaul et les ornithos qui observent l’oiseau rare venu d’Amérique du Nord, les côtes au sud de l’île et le troupeau de chèvres qui se gère sans humain.es. 

Voir la carte évoluer, garder en tête que l’habitat de chaque vivant n’est que le tissage de tous les autres vivants.