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Documentation d'artistes diplômés de l'EESAB, 2015 - 2021

Léonie Pondevie

MÀJ 29-01-2024

Projet réalisé dans le cadre de Megalomania, une résidence itinérante et collective portée par Anaïs Marion sur le littoral de la Nouvelle Aquitaine




Nagori, en japonais, signifie ce qu’il reste des vagues.

On ne parle plus des sirènes. Elles se sont échouées sur nos plages, dévorant la côte et emportant le sable. Fondue sous le soleil brulant et léchée par la houle, la mémoire, elle aussi, s’en est allée. Les vagues ont tout effacé, nous laissant croire que nous pouvions réécrire le cours des choses. Il ne reste qu’un sol moite et glissant où émergent ça et là des nagori que nous ne savons plus lire. Si nous n’avions pas construit nos châteaux au dessus, peut-être nous auraient-ils appris qu’il n’y avait rien à faire. Se replier plutôt que courir au-devant sans jamais se résoudre à délaisser nos forteresses... Et lorsque les vagues vomiront nos vestiges, il n’y aura aucun trésor à découvrir, que des rivages étouffés sous leur carapace de béton.

Par la photographie et l’accumulation de traces des occupations humaines qui se jouent sur nos plages, Nagori tente d’ancrer la trace de ce qui n’est déjà plus là et ce qui tend à disparaître. Ce projet explore notre rapport conflictuel à l’impermanence du trait de côte, comme une quête poétique et violente pour figer l’éphémère.

 

 

 

 

La cabane de l'Alexandre

Démontée en 2014 avant une tempête pour être remontée 35 mètres plus à l'ouest dans la dune.