Léa Gavard

Le sujet du vase est vite devenu la source et le moteur des questionnements qui font et/ou défont ma pratique artistique. Celle-ci tend à évoluer et à muter au fil de mes expérimentations. De là naît un jeu dans lequel la forme du vase devient un motif sujet à répétition, et dont l’idée de sa possible utilisation est sans cesse interrogé.
La forme du vase s’agence alors dans l’espace, s’empile, se traverse par des cordes, s’investit par des bouquets ou de simples fleurs. Ainsi, les céramiques deviennent des supports, mais également la base d’un immense jeu de construction qui prend forme dans l’espace par le biais de l’installation. Le jeu tient une place importante dans mon travail. En effet, les formes que je produis flirtent parfois, par leurs couleurs vives et leurs lignes agréables à l’œil avec l’univers du jeu, et les codes colorés et formels de l’imaginaire enfantin.
Au fur et à mesure de mes expérimentations sculpturales, la thématique du vase évolue, et convoque d’autres sujets tels que la monstration. Le socle dans ma pratique, est sans arrêt questionné, retravaillé, déformé et devient à son tour “objet-sculpture”.
J’aime jouer avec les échelles, les matériaux, les textures, les couleurs, avec le beau, le moche, le soigné, le bâclé. J’aime passer du temps sur mon travail et j’aime aussi faire les choses spontanément. J’aime créer de toute pièce et les pièces rapportées. J’aime le jeu et les contrastes, même si dans ma pratique ce sont des choses qui peuvent parfois paraître imperceptibles, pour moi ça fait sens.