François Kamoun

 Exposition collective Kiln Fever, Maison de la céramique de  Dieulefit, novembre 2023.

Mes formes totémiques sont conçues comme des feuilles enroulées sur elle-même sur lesquelles se déroule un espace narratif. J’écris sur et avec l’argile et développe un langage propre fait de symbole se rapprochant d’une écriture première. Chaque totem raconte une histoire différente, en les superposant, ces différentes histoires s’entremêlent et ainsi se construit un récit. Ces totems par leurs matières, leurs formes et leurs différences nous dévoilent un récit multiple. Il nous parle de la matière extraite du sol qui s’élève vers le ciel.

Si l’on y réfléchit, les villes ne sont que des espaces faits de ce qu’on puise du sol et des montagnes. Les totems en reposant sur des morceaux de sols, de trottoirs ou de murs nous racontent aussi l’histoire d’une civilisation qui a mis des millénaires à se développer.

Par la rencontre de ces totems et de ruines contemporaines, se créés des espaces narratifs intemporels qui nous racontent un aujourd’hui rencontrant un hier, un passé se mêlant au présent.

 

Ici s’articule dans l’espace d’exposition des formes faites a partir d’une argile que j’ai récolté localement tout au long de l’année. Ces formes viennent dialoguer avec des restes des morceaux de ruines que j’ai glané sur le territoire de Dieulefit. S’essquisse alors un portrait sensible de cet espace que j’aurais habité et arpenté durant quartoze mois. Il se dévoile sous nos yeux le récit d’une occupation que je donne à sentir au public. Je viens raconter par le modelage de la matière et le glanage, ce que j’ai rencontré sur ce territioire