Ayant grandi dans un environnement très rural, ma démarche trouve son origine dans le rapport exacerbé que j’entretiens avec la ville. Des activités intrinsèques aux villes dans lesquelles je suis amené à résider aux déchets générés notamment par le « tout voiture » et l’activité industrielle, mon travail consiste principalement en une déclinaison de formes liées à une urbanisation frénétique. Je m’intéresse notamment à la charge poétique contenue dans les reliques d’une histoire contemporaine.
En explorant, sans hiérarchie aucune, les champs de la sculpture, de la peinture et de la vidéo, je développe petit à petit un inventaire romantico-industriel, où se charrient souvenirs, hypothèses et paradoxes, prenant racine dans une relecture de l’univers à travers l’ordinaire.
Je cultive une approche immersive de l’exposition. Cette dimension se manifeste dans des installations multipliant les médiums et des dispositifs de monstration propices à la contemplation. Ce parti pris renvoie le spectateur à une appréciation pluri-sensorielle de l’oeuvre. Ce faisant, je tends à développer en parallèle des enjeux plastiques de mes réalisations, des environnements sonores, le plus évident étant sûrement le bruit de fond automobile récurrent dans mes propositions vidéos. Je travaille également la dimension olfactive, le diffuseur de gomme et le caisson Deepwater Horizon, par exemple, produisent respectivement une légère odeur de gomme chaude et une atmosphère embaumée d’huile de vidange.
Intéressé depuis plusieurs années par la place de l’entropie dans les procédés que je développe, l’apparition accidentelle occupe une place centrale dans ma démarche. Ma pratique d’atelier, bien qu’elle se soit quelque peu spécialisée dans le travail du métal, se redéfinit selon les projets. Mes propositions s’enchaînent suivant une logique contingente, chacune se faisant passerelle entre les précédentes et les suivantes. De l’épisode de la suffocation de céphalopodes sortis des eaux à une prospection permanente dans les zones industrielles, c’est de proche en proche que se construit la syntaxe qui finit par générer les conditions d’exposition.
I grew up in a very rural environment, therefore my artistic approach nd its origin the exacerbated relationship I have with cities. From the specific activities of the places I have been living in to the waste produced by excessive use of car and the overwhelming emissions of industry, my work is mostly a range of shapes related to the frenetic urbanization. In particular, I’m interested in the poetic content held in contemporary history relics.
By using various mediums, without any kind of hierarchy, such as sculpture, painting or video, I’m progressively developing a romantic-industrial inventory, where memories, hypothesis and paradoxes are many ways to explore universal concerns throughout ordinary.
I am developing an immersive approach of exhibition. It appears through installations multiplying mediums and devices suitable for contemplation. This bias leads the spectator to a multi-sensory interpretation of artworks. In this way, I’m developing soundscapes in parallel of plastic issues, the more obvious is probably the background vehicle traffic noise, in some of my videos. I’m also working with olfactories atmospheres, for example, the diffuseur de gomme, and the box Deepwater Horizon are respectively producing a soft smell of burned tyre gum and a heavy ambiance filled with used oil.
Interested for many years in the place of entropy in the processes I develop, the accidental occurrence has a prominent position in my work. My workshop practice, although specialized a bit about metal work, is redefined almost for each new project. The logic that connects my artworks from one to another is often random. Each of them becomes a key for the next one reading. From the pathetic show of the agony of squids to a permanent research in industrial spaces, I’m building one brick after another the syntax that generates my different exhibitions.