Engage le jeu que je le gagne, 2019
bois, verre, métal, LEDs
Le flipper c'est les années lycée. Un flipper Playboy occupe l'arrière salle du bistrot qui engloutit notre argent de poche. Entre les sandwichs au thon et les parties de flipper, les ronds aux fonds des poches se font aussi rare que les couplets d'Aujourd'hui plus qu'hier de Sophie Favier. Six ans plus tard je retrouve, dans un rade Brestois peu fréquenté, cette machine aux allures de sex-shop rétro, avec laquelle j'avais tant aimé danser quelques années plus tôt. S'en suit une chorégraphie aux déhanchés endiablés qui s'achève brutalement sur un TILT. Le Nouvel Observateur écrit à ce propos en 1973 « Un peu de douceur, un peu de violence, pas trop, sous peine de déclencher le TILT [...]». Le syndrome de la vitre étoilée, c'est le nom qui désigne la cartographie d'une colère céleste qui se dessine au dessus du plateau de jeu.
Vue de l'exposition Re- au Concept - Ecole d'art du Calaisis, 2019
Engage le jeu que je le gagne et Les piédestaux de Calais de Théo Romain.
Photo : Théo Romain