Etant né sédentaire, j’entretiens comme beaucoup une
relation forte aux constructions. Celles-ci structurent et
rationalisent notre environnement.
Rhizomes de vie qui nourrissent l’action et l’imaginaire des
écrivains, des cinéastes, des politiciens, des architectes et
biens d’autres, les modèles qui se sont dégagés et les
savoir-faire acquis, possèdent également leurs limites.
Les barrières, les frontières et les murs deviennent
parfois totalisant ou panoptique, ou donnent une sensation
d’immuabilité.
Je retrouve en revanche un espace toujours hors cadre, où
se font les choses, et où je peux m’insérer. Il s’agit de deux
formes d’un état identique: les ruines et les chantiers.
Celles-ci suivent deux dynamiques contradictoires mais
s’inscrivent dans une révolution de notre paysage à vivre.
De ce point de vue, je peux isoler des cas de figure, des
éléments et des volumes, que je reproduis par un biais
plastique; que je tente d’assimiler, de transformer et de
mettre en scène.