Une image monumentale générée par programme informatique, à partir de scans de dessins. Le papier peint suspendu, décollé du mur, est à la merci des mouvements de l’air, tout en montrant la matérialtié et l’épaisseur de l’image. L’ensemble parait rongé par du vivant : ce sont des découpages de papillons, abandonnés au sol. Des imagos, qui désignent dans le langage entomologique les formes abouties de la larve, comme si l’image indistincte générée par ordinateur prenait de nouveau «formes» par l’action de la main et du geste de découpage, de dégradation, presque un acte d’alimentation. L'image ici n'est pas dépendante d'un cadre mais fait corps avec l'espace environnant. La reproduction et la multiplication technique est redoublée par le geste de la main qui découpe, entre régularité froide informatique et légèreté symbolique du motif découpé.
Papier peint, impression sur papier dos bleu, découpage, papillons découpés au sol, suspension métal, papillon naturalisé (Émilien Bouteille).