3 m2 (sans fenêtre) 50 000E, idéalement situé, 2023
bois de construction, bâches perforée, peinture
dimension variable
Création de trois micro-architectures pour encadrer une animation créée avec l’Atelier Téméraire. Elles doivent attendre que les habitant·es peingnent de grandes bâches qui viendront habiller ces vides. Au fur et à mesure que les brestois·es s’engageront dans une création collective, les structures gagneront une peau colorée. Les trois cabanes représentent un début de village qui prend vie tout le long de l’atelier avec la pose des bâches.
Pendant la construction, une semaine jour pour jour précédent l’événement organisé par la Mairie sous le thème «Ralentir», un changement architectural dans le quartier où je vis et que je fréquente à eu lieu. L’Avenir est un lieu qui a été détruit à coup de tractopelle et de pelleteuse tout ça encadré par des gendarmes mobiles et leur lacrymogènes ainsi que la Mairie de Brest.
Ce qui c’est passé pour l’Avenir, ce que la gentrification entraîne avec elle, la destruction. Le capitalisme détruit et ce qu’il essaie de construire sur ces fondations n’est en rien stable. Une ville dépend de ses habitant.es, et la cabane, qui est un espace lié à l’enfance est aussi une architecture liée à l’occupation, la revendication, la construction dans l’urgence.
Pour les jeudis du ports, les cabanes ne dureront que le temps d’un atelier, mais en quelques heures, chacun·es pourra participer à ce village éphémère grâce aux slogans détournés créé par l’Atelier Téméraires et à la sérigraphie appliqué directement sur les peaux des cabanes. La peinture sera désacralisé, tout le monde utilisera la même « feuille », le village sera pour tous·tes et par tous·tes.
L’Avenir c’était « une autre manière d’habiter la ville à l’opposé de son organisation marchande, en réaction aux aménageurs,u rbanistes [...] Depuis toujours, l’Avenir, s’affranchit des divisions juridiques et administratives pour inventer de nouveaux usages, pour revendiquer un droit à la ville. [...] Partout, à la ville comme à la campagne, reprenons la terre, reprenons la ville. »
Le comité de défense de l’Avenir