Electric Bees, 2018
Bas Relief
Plastiline, Bois, Papier Craft
50x70x12cm
Dessin préparatoire
graphite
20x28cm
Dans un paysage terreux, la faune brouille le silence environnant.
Les bouteilles de gaz poussent dans des cages en métal et des véhicules agressifs cisaillent le goudron à toute allure.
Les indigènes butinent autour de leurs habitations.
Méfiants ou curieux, comme des chiens qui cherchent les caresses d’un bourreau sanguinaire, observent l’inconnu.
Les mûres desséchées dans les fossés et les représentations d’un personnage tringlé sur du métal rouillé, semblent faire parti du paysage depuis une éternité.
Une poignée de routes serpentent dans le paysage, restant parfois tapies dans le brouillard, ou évoluant lentement d’une ferme à l’autre.
Caché dans les entrailles de ce décor de carte postale de mauvais goût, se cache une mine.
Des lumières roses et vertes dansent sur les parois de cet espace
psychédélique.
Coincés dans la cire jaunâtre, des objets bruyants semblent pris au piège.
Le rythme n’est pas le même qu’à l’extérieur. Le son crache, vibre, résonne et dégueule sur cette campagne profonde pendant que les prostituées de Jérôme grésillent et répètent leur cycle quotidien d’ouvrières.
Ce sont les seules citadines des environs. Chaque jour, elles quittent leur citée miniature, une espèce de bloc ou la population électrique pogote sans cesse dans un tourbillon enivrant.
Elles sortent gagner leur croûte, et ramènent une drogue colorée qui les aidera à tenir l’hiver.