Hotspot, 2020
Sculpture, plateau de terre crue, encre de sérigraphie et bois, 100 x 120 x 70 cm
co-réalisé avec vincent Lorgeré
L’image de sonar sérigraphiée à la surface de la sculpture a été choisie suite à une conversation qui a réuni nos deux pratiques plastiques à propos de la notion d’archéologie numérique.
Dans Hotspot, notre envie intiale était de mettre en avant une forme «bugée» de paysage, une sorte d’artefact d’un monde numérique. Liée aux aléas de son support d'impression fait de terre crue craquelée, l’image perd de sa valeur scientifique pour quelque chose de plus pictural et sculptural. L’altération de l’image par le procédé de la sérigraphie par trichromie va également modifier sa nature.
Parmi une banque d’images de cartographies bathymétriques issues de sites océanographiques, nous avons retenu celle qui représente sept monts sous marins formés par le Hotspot Volcanique de Louisville, dans le Pacifique Sud. Sa représentation numérique à été effectué grace à un sondeur acoustique par l’institut Scripps, à bord du navire Roger Revelle lors de l’expédition AMATO2 en 2006. L’image modélisée qui en résulte est multicolore. Le rouge représente les points les plus culminants du relief volcanique, zones les plus proches de la surface, se dégradant progressivement du jaune, au vert, jusqu’au bleu, qui représente les parties les plus profondes des fonds marins.
Vue de l'exposition Hotspot, 2020
Ferme de Quincé, Rennes. Crédit photo : Maël Le Golvan.