BIOGRAPHIE
Marie Lannou vit et travaille entre la région parisienne et la Bretagne. Diplômée des Beaux-arts de Rennes en 2020, elle développe un travail pluridisciplinaire qui entrecroise dessin, sculpture et image numérique en quête de formes ambivalentes interrogeant la perception et le rapport au réel. Elle s’intéresse notamment aux tensions poétiques qui lient le naturel à l’artificiel au travers de sujets tels que l’artificialisation du ciel et l'exploitation des nuages qu’elle met en scène dans des installations fictionnelles.
Elle complète son parcours en 2021, par une formation d’infographie 3D appliquée au patrimoine au cours de laquelle elle travaille sur des reconstitutions historiques et des projets archéologiques. Elle a exposé dans différents types de lieux −jardin des Cloîtres (Bressuire), Théâtre du vieux Saint-Etienne (Rennes), microarchitecture itinérante La Borne (POCTB)− et a également participé à différents programmes de résidence tels que le metaxu (Toulon) et le BLAST (Angers). Depuis octobre 2022, elle est résidente aux ateliers Babiole (Ivry-sur-Seine).
DEMARCHE ARTISTIQUE
Mondes clos d’où l’on peut s’évader
Espaces que l’on peut enfermer
Fragmentation d’éléments à recomposer
En m’appuyant sur les mutations liées à la transformation du vivant ou de l’espace, je conduis un travail plastique qui oscille entre représentation, simulation et hybridation du réel dans un registre poétique et parfois absurde.
Ma démarche s’articule autour des rapports qui s’opèrent entre espaces de création et d’observation du monde. Ainsi serres, jardins, cabinets de curiosité, espaces virtuels ou du dessin sont mes terrains de jeux privilégiés.
J’aborde des thématiques de perception et de construction à travers un travail d’installation et de dessin protéiforme. Les matériaux que j’emploie (pastel, craie, fusain, béton cellulaire, plâtre, sable) sont volatiles, vaporeux, minéraux, poussiéreux, mais aussi solides, friables, instables et mouvants. La prédominance de lignes et de formes géométriques laisse place à l’incertitude,
à la faille, à l’interstice. Comment se représenter le monde avec des objets simples, avec des propositions ni tout à fait narratives ni tout à fait contemplatives qui conduisent à la rêverie.
Auteur d’un monde à soi ou (dés)enchanteur du réel, je me projette ainsi dans des lieux mouvants ou clos que j’envisage d’investir alors comme des espaces intimes et utopiques.