Marie Lannou

Comment se représenter le monde avec des objets simples, avec des propositions ni tout à fait narratives ni tout à fait contemplatives.
Un monde en boîte, à portée de main, observable par tout côté à tout moment.
Omnipotent et omniscient


Entre fiction et vision, j’ai envisagé pour la Borne un travail spécifique de couleur associant volumes, dessins et peintures. Par des allers-retours du regard, jonglant entre des variations subtiles ou brutales du jaune vers le blanc ou du blanc vers le jaune, les lignes ainsi suggérées composent l’espace et jouent sur la perception. Tasseaux de bois, papiers et plâtres sont en attente, presque juste posés là, comme un chantier en suspens en pause dans le temps.
Dans un état d’entre deux, entre réel et irréel, il faut se laisser volontiers porter par ses impressions ou son imagination. Les formes ambivalentes et géométriques font appel à des références multiples (colonne d’architecture, élément de construction). Chantier de ciel ou de lumière, artificiel ou naturel, un moment d’accalmie transitoire à percevoir.