BONSAÏ, 2021
installation, oranger, ceramique, colonne de pierre, dimensions variables, © Alexandre Texier
BONSAÏ, 2021
installation, orange tree, ceramic, stone column, variable dimensions, © Alexandre Texier
SUISEKI, «bouture de montagne», 2022
argile, sable pierre, 25cm © Malo Legrand
SUISEKI, «mountain cutting», 2022
2022, clay, sand, stone, 25cm © Malo Legrand
L’étymologie du mot inventer provient du latin invenire, qui signifie trouver et découvrir plus que fabriquer. En tant qu’artiste, c’est exactement cette approche que je tente de mettre en évidence dans mon travail : je m’attache davantage à trouver qu’à produire. De ce fait, c’est avant tout un regard sur le monde qui initie mon travail ; la question de la découverte physique et sensible du monde se pose donc naturellement. Érrances et expéditions sont des expériences au cours desquelles la photographie s’est imposée comme outil d’archivage. Parallèlement, j’ai développé une attention toute particulière pour une forme d’horticulture qui, pour certains tient le rang d’art, le Bonsaï. L’origine de cette pratique est chinoise, et désigne tout arbre en pot, les moines herboristes souhaitant originellement transporter avec eux diverses plantes médicinales. C’est par la suite, avec son exportation au Japon que le bonsaï se chargera d’une multitude de codes esthétiques et philosophiques, voire spirituels. De la pratique traditionelle je conserve le goût pour la présentation mais cet attrait nécéssite la compréhension totale de son altérité. Je dois fournir à l’arbre les conditions nécessaires à son épannouissement total. En retour il poussera, alors il sera nécessaire de tailler, «revenir en arrière», cherchant ainsi dans cette masse produite par l’arbre une forme à révéler. Puis il faut attendre, patienter et apprendre avec l’arbre un rythme autre, nouveau, qui implique une attention totale et constante. Un dialogue se met en place entre le végétal et moi. Cette idée de travail par soustraction -laisser pousser puis tailler- nécessite de la patience et une ouverture à l’idée d’imprévisible : je ne peux pas, malgré tout, décider quel bourgeon se développera. Face à cette adversité, je ne peux que m’adapter à cette «différance» comme l’évoque si bien Dérrida. Ce rapport à l’arbre devient paradigmatique d’une nouvelle manière d’être au monde. Porter son regard sur un autre, ne pas le dominer, travailler sur lui autant que celui-ci travaille sur moi.
The etymology of the French word «inventer» : to invent, comes from the Latin invenire, which means to find and discover more than to make. As an artist, it is exactly this approach that I try to highlight in my work: I focus more on gathering than on producing. As a result, it is above all a look at the world that initiates my work; the question of the physical and sensory discovery of the world therefore arises naturally. Wanderings and expeditions are experiences during which photography has established itself as an archival tool. At the same time, I developed a very particular attention for a form of horticulture which, for some, holds the rank of art, Bonsai. The origin of this practice is Chinese, and refers to any potted tree, the herbalist monks originally wishing to carry with them various medicinal plants. It was later, with its export to Japan, that the bonsai took on a multitude of aesthetic and philosophical, even spiritual codes. From the traditional practice I keep the taste for the presentation but this attraction requires the total understanding of its otherness. I must provide the tree with the conditions necessary for its full development. In return it will grow, then it will be necessary to prune, "go back", thus seeking in this mass produced by the tree a shape to reveal. Then you have to wait, be patient and learn with the tree a new rhythm, which implies total and constant attention. A dialogue takes place between the plant and me. This idea of working by subtraction - letting it grow then pruning it - requires patience and an openness to the idea of the unpredictable: I can- not, despite everything, decide which bud will develop. Faced with this adversity, I can only adapt to this “différance” as Dérrida so aptly evokes. This relationship to the tree becomes paradigmatic of a new way of being in the world. Looking for an alterity, not dominating it, working on it as much as it works on me.
VASE, 2021
argile, émail, © Malo Legrand
VASE, 2021
clay, glaze, © Malo Legrand
SUISEKI, «bouture de montagne», 2021
argile, sable pierre, 25cm, © Malo Legrand
SUISEKI, «stone cutting», 2021
clay, sand, stone, 25cm, © Malo Legrand
VASE, 2021
argile, émail, 25cm, © Malo Legrand
VASE, 2021
clay, glaze, 25cm, © Malo Legrand
NATURE-MORTE, 2022
composition florale dans un vase de Alexia Bras, fleur de chardon, feuille de ficus-sabre, dimensions variables, © Malo Legrand
STILL-LIFE, 2022
floral composition in a ceramic by Alexia Bras, thistle flower, Ficus-ali leave, variable dimensions
© Malo Legrand
NATURE-MORTE(S), 2023
2023, compositions florale dans deux vases de Alexia Bras, dimensions variables © Malo Legrand
STILL-LIFE(S), 2023
floral composition in two ceramics by Alexia Bras, variables dimension © Malo Legrand