Mon travail s’active et se déploie dans une succession de flashes subliminaux, tels des déclencheurs, amorçant à la fois les récits parcellaires et fictionnels.
Ma production est fragmentaire, et avance à rebond, en ricochet, une chose en amène toujours une autre, ou plusieurs. Les éléments sont récurrents et ne cessent de se télescoper, de se rencontrer par le dessin, le volume et le texte. Mon travail, je l’envisage comme une grande série, une grande répétition de formes, de résurgences, qui s’entretiennent et se déploient.
Ce sont des récits ouverts sans départs ni finalités énoncées. Opaques, il s’agit souvent d’intrigues, d’entropies à échelles réduites menant à des catastrophes imminentes ou peut-être déjà jouées. Les narrations que je fabrique sont teintées de récits d’aventures et d’anticipation, d’une passion entretenue pour les ouvrages scientifiques. Mais aussi très emprunts de débris de souvenirs épars, des tours de bétons, des paysages urbains en perpétuelle mutations.
Je m’intéresse à la fuite du temps, aux bouleversements radicaux, qui ont le pouvoir de nous avaler goulûment pour nous projeter toujours en dehors de l’habitacle.