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Recel de feuilles Diddl dans la cave
2020, QUATRE artist-run space, Rennes.
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Louise Rauschenbach puise en partie son inspiration dans la culture populaire, aussi bien pour les couleurs vives qu’elle emploie que les images dont elle se sert. En parallèle, il faudra ajouter à cette sensibilité une affection particulière pour la récupération et le recyclage. Ce dernier se fera le plus souvent au service d’un détournement, d’un ré-emploi l’éloignant de sa fonction de détritus pour le ramener dans le champ du mobilier, du public au domestique. Si aujourd’hui un châssis sert à la structure, demain, il pourra devenir un socle. Le carton peint qui gît au sol est autant tapis que peinture dans un futur proche.
Les installations prennent alors la forme d’un bric-à-brac de geek. Comme la cabane que l’on se construisait enfant. Précaire mais suffisant pour s’y consacrer pendant plusieurs journées ; en vue de la future aventure que l’on pourra y vivre. Quelques années plus tard, on joue certainement différemment. Cette cabane que devient-elle en vieillissant ? Et si c’était là l’enfance d’une œuvre d’art, sa genèse ?
Lorsque l’on voit les installations de Louise Rauschenbach, on se demande si être artiste ce n’est pas attribuer aux objets que l’on aime, un nouveau rôle ? Pour qu’eux aussi aient l’opportunité d’avoir plusieurs vies. Quelle chance alors lorsque l’artiste se donne l’autorisation de jouer l’artiste.
[texte de Vincent-Michaël Vallet]