Tension de surfaces, 2017
Installation de 12 modules
Verre, encre de chine, papier, glace
Dimensions variables
La feuille de papier prenant du volume, elle devient dans cette installation un élément constitutif d’un dispositif par son empilement et son association à d’autres matériaux.
Cette installation, tangible, composée d’un ensemble de sculptures inscrites dans une temporalité joue de l’équilibre et de la mise en danger constante des pièces en verre.
Cette instabilité est créée par la forme ovoïde des pièces en verre et du désaxage de la bulle d’air par rapport à la masse - paradoxe par rapport à la technique qui est dans la maîtrise de la symétrie et de l’axe -. L’encre noire présente dans la bulle accentue cette démarcation et la rend plus visible. La pile de papier ne peut assurer la stabilité d’un socle. Le glaçon rejoue du plein et du vide, il met en suspension les sculptures face au sol, mais surtout, il rend autonome l’évolution de la pièce par la fonte progressive de la glace, rendant instable l’ensemble et créant un déséquilibre.
Une certaine tension s’installe par l’appréhension de l’instant de la chute et du choc, la sculpture se livre à l’aléatoire et à l’ingouvernable par les qualités des matériaux utilisés.
En suspension, dans l’attente d’une évolution, la combinaison des matériaux et leur superposition laisse imaginer la possible bascule de la pièce supérieure et ses répercussions sur les différentes strates.