Line Simon

La lentille optique, caractérisée par sa capacité à rendre visibles et donc lisibles des éléments trop petits pour être vu à l’oeil nu, mais tout en les détruisant par combustion lorsqu’elle se trouve dans le bon alignement avec le soleil. De cette façon la disposition et la mise en espace des différents modules qui composent l’ensemble, Convergences, sont dépendants de l’espace lumineux offert par l’espace d’exposition.

De cette façon, huit dispositifs ou modules mettent en place un axe soleil, lentille, papier.

Sur le papier thermique se trouve écrit la tranche horaire où celui-ci devrait se consumer si les conditions climatiques sont favorables. Chaque jour, est ajouté une feuille indiquant l’heure estimée en considérant la rotation du Soleil et celle de la Terre, induisant un décalage journalier de la production du phénomène. Un élément extérieur au cadre d’exposition comme matériaux et élément constituant de l’installation rend possible la finalité, l’événement attendu.
Dans un rapport d’anticipation, je tente de prévoir un évènement futur mais qui malgré tout laisse une part d’incertitude quant au soleil, sera-t-il au rendez vous, à l’heure dite ? Pas ce jour, mais possiblement le lendemain, ou le surlendemain.

Dans ce rapport protocolaire journalier, se produit un phénomène attendu mais très succinct, éphémère qui cependant se renouvelle chaque jour jusqu’à sa désinstallation.

L’observateur se trouve dans l’impossibilité de voir le phénomène se produire en direct par la lentille car il vient se mettre dans l’axe du soleil et stoppe instantanément tout rayon. Il se trouve confronté à ce paradoxe où la lentille qui rend lisible l’heure à laquelle ce produira l’événement, lentille qui est également à l’origine de l’événement mais dont les conditions physiques ne permet pas au visiteur d’observer le phénomène à travers elle.