Parmi les divers sujets auxquels je m’intéresse, mon sujet de prédilection est celui de la science-fiction, en particulier la science-fiction de mon enfance. Outre l’aspect nostalgique, les récits émergeants dans les années 1990 sont la représentation de l’avenir tel qu’on le voyait dans un passé proche. Albert Einstein disait : «Je ne pense jamais au futur. Il vient bien assez tôt». Sans vouloir le contredire, je pense tous les jours au futur car à mon sens il est déjà passé. À travers cette notion de passé et de futur, je cherche à répertorier des typologies d’objets et des systèmes de pensées puis à les connecter entre eux selon une logique personnelle et argumentée. Art cosmopolite, le mélange de toutes ces formes met en lumière notre nouvelle manière de tisser des liens et de faire du sens à l’heure de l’information continue. Quelles sont les attentions que l’on porte sur ce qui nous entoure ? Comment nous constituent-elles et surtout, comment les mettre au service d’une nouvelle fiction permettant de définir l’homme? Car l’homme, s’il est une chose qui le caractérise , c’est d’être une espèce fabulatrice. Mon travail tente alors désespérément de connecter des éléments disparates pour offrir des interprétations variées et non prévues. Fortement inspiré par les relations fécondes qui existent entre l’histoire de l’art et la culture populaire, mon travail propose au spectateur d’observer le déploiement d’une nouvelle cartographie des cultures de masse.