En référence au film La chambre verte de François Truffaut, je tiens un tableau référençant les personnes que j’ai connu qui sont décédés. Je compte poursuivre ce tableau jusqu’à ma mort. En effet, vivre c’est aussi compter ses morts et les disparitions qui parsèment notre existence. Au-delà de ce simple archivage, je note également la façon dont on m’a annoncé le décès. Les différentes appellations telles que « Il est parti », « Il a cassé sa pipe », « Elle nous a quitté », « Elle c’est endormie », sont assez symptomatiques de notre société pour laquelle la mort est encore un sujet tabou, sur lequel il est parfois complexe de poser les mots justes.
Ma chambre verte, 2017
29,7 x 42 cm
Papier et encre
© ADAGP - Julie Le Toquin 2017