L'intimité de dehors, 2021
Cet agencement photographique cherche à faire ressentir au spectateur le besoin humain de silence et de méditation,
afin que le public se connecte à l'œuvre à partir de son intimité reflétée au dehors.
Intimité de l'extérieur est une agencement photographique qui se déploie comme un rhizome.
Une multiplicité d'images est reliée par les sensations de silence, d'intimité dans l'extérieur et de solitude partagée avec le monde.
Dans cette installation, l'artiste réfléchit à la manière dont, à travers la photographie, il est possible de configurer une façon d'habiter un univers inconnu.
Dans ce voyage, l'artiste se reconnaît à travers des réflexions nées d'un lien profond entre la marche et l'observation méditative que l'on a lorsqu'on a un appareil photo en main.
Être jeté dehors renvoie à une condition de vulnérabilité, de déconnexion entre la personne et le territoire auquel elle est confrontée.
L'intime est cette dimension humaine impossible à définir, habitée à la fois par l'imagination, le sentiment et la raison, et qui se traduit par l'image dans cette série photographique.
L'installation permet l'émergence de sensations personnelles en contemplant le bleu profond du ciel qui se confond avec la mer, le balancement des vagues au gré du vent et la danse accompagnée des arbres en automne, au printemps et en hiver.
L'intimité de la pensée liée aux sentiments de l'artiste se reflète dans les personnages qui accompagnent les photographies. Des sujets qui cherchent à sortir du cadre photographique, qui attendent à l'arrêt de bus pour se lancer dans de nouveaux voyages.
À travers cet agencement rhizomatique, j'étudie les possibilités par lesquelles la photographie dialogue avec elle-même, pour générer des récits et susciter des émotions qui se connectent avec le réel et transcendent les plans imaginaires.
Même les plans inconscients peuvent être réveillés par l'observation des images.
Dans ce cas, la photographie est un document à partir duquel on ne peut prétendre reconnaître des vérités ou même des réalités, mais plutôt un enregistrement onirique qui rend romantique le paysage et les personnages photographiés.
Ces personnages sont insérés dans l'action immobile qui se poursuit dans l'imagination du spectateur, en fixant dans le temps une scène, un mouvement, un objet et un individu et en leur donnant une place intemporelle, une existence en dehors de l'événement qui a provoqué l'image, de générer de nouvelles rencontres entre les spectateurs et l'œuvre.