24 pixels Psycho, 2019
Vidéo, 1h49min
En réponse à la pièce 24 Hour Psycho de Douglas Gordon, qui dénature le film d’Alfred Hitchcock par le ralentissement, la création d’une version compressée vient s’ajouter ici à la liste des réadaptations subies par Psycho. La compression maximale permet un affichage d’une résolution amenuisée à vingt-quatre pixels. Ce geste rend compte de ce que ce type d’oeuvre issue de notre patrimoine cinématographique subit aujourd’hui avec la numérisation. L’expérience s’avère différente de celle sur pellicule, l’intervention en modifie la lecture et la matérialité. Le son est gardé intact et fait figure de seul repère dans la temporalité du film original. La réutilisation de la valeur «24» et du sujet engage un dialogue avec la pièce de Douglas Gordon, intégrant le projet dans une histoire de l’art: citée, relue, détournée.