Seven league boots, 2016
Terre noire, gouache, livres
À la fin de l’année 219, le général carthaginois Hannibal quitte l’Espagne avec son armée d’environ 50 000 fantassins, de 9000 cavaliers et 37 éléphants et traverse les Pyrénées puis les Alpes pour gagner le nord de l’Italie. Il remporte alors une série de victoires sur les légions romaines, mais sans réussir à prendre la ville de Rome.
L’itinéraire emprunté par Hannibal reste toujours sujet à polémiques. En octobre 218, les Alpes peuvent être franchies par le col du Petit-Saint-Bernard, par celui du Mont-Cenis ou encore par celui de Montgenèvre. Certains auteurs indiquent qu’il emprunte le col Clapier ou, plus au sud, le col de Larche. Les détails fournis par Polybe et Tite-Live sont très imprécis.
Par ailleurs, aucune trace archéologique n’apporte de preuves irréfutables d’un quelconque itinéraire. Toutes les hypothèses avancées, souvent par des spécialistes mais aussi par des auteurs plus imaginatifs, le sont sur l’interprétation des textes de Tite-Live et de Polybe.
Selon les sources, Hannibal perd lors de cette traversée, entre 3 000 et 20 000 hommes. Les quelques survivants arrivant en Italie sont affamés et ont souffert du froid.
Les historiens ou autres «hanniphiles» déploient leurs énergies pour défendre ses différentes versions.
En 1959 par exemple, John Hoyte, étudiant à Cambridge, entreprend la traversée du Col du Mont-Cenis avec un éléphant, sur l’itinéraire et dans les délais supposément pris par Hannibal.
Le projet La traversée des Alpes par Hannibal Barca n’entend pas défendre telle ou telle thèse, mais plutôt rendre compte de la frontière ténue entre réalité et fiction, faits historiques et roman d’aventure.
Un grand merci à Philippe Pengrech pour ses conseils et son soutien.