now, and then, 2022
now, and then, 2022, installation-performance, 3 hours
Solo show Hua International Gallery, Beijing
co-choreographer: Mengfan Wang
performers: Shuyi Liao, Dan Qian, Sihan Cai, Ryotaro Harada
Musical Composition: Delawhere- now, and then
Picture: © Haiyang © Malo Legrand
Video: Zhang Shengbin
The titles refer to several concepts: the elements (Chinese), the body, time and space.
mù
jīn
huǒ
shuǐ
tǔ
air
battre les ailes d'un sentiment tiède
contre ta langue
a glass belly
le montre derrière soi
an insecure hand
live as close as possible to each other
plain pleasure
Elle rentre la tête dans sa cage (H.G)
a split, again
the skin from others/one arm
the skin from others/ one arm
the skin from others/the half
the skin from others/the dreamer
the skin from others/the quiet
the skin from others/the walker
the little lost planets
UTC +2 (night)
UTC +8 (day)
light from the sea-tears of mermaids
four hours (M)
game
infinite score
a painting_yellow
a slow dance_black
a landscape_green
a slippery poem_brown
a space _pink
a flying sculpture_beige
a sticky skin-silver
Becoming a hut
no place to come
in a pocket
open home
passing in its head
the straps n°1-2
what your hand is telling me
imagination exercise
sensitive surface: thermotactile
sensitive surface: parrafin
sensitive surface: soap
Texte d'exposition par Jesi Khadivi (2022)
Fanny Gicquel travaille principalement la sculpture et l’installation, incorporant généralement ses œuvres dans des performances chorégraphiées non hiérarchisées qui traitent de l’éphémérité, de la fragilité et de la pluralité inhérente du soi. Une sorte de porosité entre le soi et l’autre, l’intérieur et l’extérieur, l’humain et le non-humain est venue définir le travail de Fanny, qui imagine le monde moins comme un espace d’entités discrètes et cloisonnées que comme une constellation dynamique de mélanges, de croisements et d’interférences. Dans now, and then, la deuxième exposition de Gicquel avec Hua International et sa première en Chine, elle présente une série de nouvelles œuvres sculpturales et performatives au milieu d’un paysage sonore qui a été composé par le musicien Delawhere en dialogue et en résonance étroits avec les sculptures de Fanny. Tirés d’enregistrements effectués dans l’espace public, les sons sont transformés par des processus de ralentissement, de superposition et de multiplication pour créer un environnement autonome en parfaite harmonie avec les installations de Fanny.
Inspiré par les concepts japonais de Ma et de Wabi-Sabi, qui soulignent respectivement la distance entre les choses et les moments et la beauté de l’imparfait, de l’impermanent ou de l’incomplet, Fanny crée des constellations d’objets et de gestes intimes dans l’espace d’exposition qui existent dans un état dynamique de devenir. L’historien de l’art Michael Lucken décrit le concept de Ma comme «un intervalle à la fois mouvant et sacré entre deux signes». Cette synergie fluctuante entre les objets et les moments se retrouve dans les chorégraphies spatiales et flexibles de Fanny : de nombreux objets de l’exposition ont plusieurs façons d’être présentés et d’entrer en relation les uns avec les autres. Ils se déploient dans des variations de gestes performatifs et chorégraphiques qui impliquent une habitation et une domestication de l’espace, comme faire, défaire, placer, étirer ou plier. Réalisée à partir de matériaux mutables tels que la paraffine, le savon et la peinture thermosensible, la série Sensitive Surfaces semble monochrome et monolithique à première vue, mais les gestes effectués par les artistes laissent des traces qui durent un instant ou s’éternisent. Une série de sculptures de petite taille qui répondent subjectivement aux éléments de Wuxing sont portées et activées exclusivement sur la main par un ensemble de gestes connexes - des « miniatures chorégraphiques « - qui se rapportent à l’élément qui a inspiré la sculpture. Le flux constant de mouvements et de rythmes s’étend aux objets avec lesquels et à travers lesquels les performances subtiles se déroulent : la peinture thermotactile fonctionne comme un portail entre les mondes, les mots apparaissent et disparaissent dans des anagrammes et des palindromes multilingues, les sculptures en verre sont activés par le souffle humain et la fumée. Comme Fanny le note elle-même à propos de ses œuvres, «elles sont toutes actives, changeantes, échappant à une forme définitive pour souligner l’impermanence des choses qui nous entourent et témoigner de la multiplicité du monde.»
Exhibition text by Jesi Khadivi (2022)
Fanny Gicquel primarily works in sculpture and installation, typically incorporating her artworks into non-hierarchal choreographed performances that address ephemerality, fragility, and the inherent plurality of the self. A kind of porosity between the self and the other, interior and exterior, human and non-human has come to define Gicquel’s work, which imagines the world less as a space of discrete, partitioned entities than as a dynamic constellation of interminglings, crossovers, and interferences. In now, and then, Gicquel’s second exhibition with Hua International and her first in China, she presents a series of new sculptural works and performances amidst a soundscape composed by the musician Delawhere, which was composed in close dialogue and resonance with Gicquel’s sculptures. Sourced from recordings he made in public space, the sounds are transformed through processes of slowing down, layering, and multiplying to create an autonomous environment in perfect harmony with Gicquel’s sculptures.
Inspired by the Japanese concepts of Ma and Wabi-Sabi—which respectively gesture towards the distance between things and moments and the beauty of the imperfect, impermanent, or incomplete—Gicquel creates constellations of intimate objects and gestures in the exhibition space that exist in a dynamic state of becoming. The art historian Michael Lucken describes the concept of Ma as “an interval that is both moving and sacred between two signs.” This fluctuating synergy between objects and moments plays out in Gicquel’s flexible spatial choreographies: many of the objects included in the exhibition have several ways of being presented and means of relating to one another. They unfold in variations of performative and choreographic gestures that imply an inhabitation and domestication of space such as making, undoing, placing, stretching, or folding. Made from mutable materials like paraffin, soap, and thermosensitive paint, the series Sensitive Surfaces appears monochromatic and monolithic on first glance yet the gestures made by performers leave traces that last for an instant or linger forever. A series of small-scale sculptures that subjectively respond to the Wuxing elements are worn and activated exclusively on the hand through a related set of gestures—“choreographic miniatures”—that relate to the element that inspired the sculpture. The constant flow of movement and flux carries into the objects that the subtle performances unfold with and through: thermotactile painting functions as a portal between worlds, words appear and disappear in multi-lingual anagrams and palindromes, glass vessels are activated by human breath and smoke. As Gicquel herself notes of her works, “they are all active, changing, escaping a definitive form to highlight the impermanence of things around us and to testify to the fragility and multiplicity of the world.”