Pokémocène, 2019
Karaoké, installation, vidéo & sculpture.
Réalisé avec Morvan Le Bihan.
Vidéo, bois, microphone, enceintes 240 cm x 80 cm x 80 cm.
Une télévision est disposée dans un support en bois semblable à une borne d’arcade des années 70. Un texte, blanc puis surligné de rouge, apparaît dans la partie inférieure de l’écran. On entend une bande son, un saxophoniste répond à un « Speaker ». Un micro remplace le joystick.
C’est un karaoké.
Le spectateur est invité à jouer le rôle d’un membre de chœur tragique, commentant les réussites des différentes attaques d’un "C’est super efficace", prédiction auto-réalisatrice de la catastrophe à venir.
Pokémocène serait l’envers virtuel de l’Anthropocène. Le rapport au monde animal et aux catastrophes naturelles de ma génération a été conditionné par les jeux vidéos et le jeu de cartes à jouer « Pokémon ». On y incarnait un dresseur, et on y faisait combattre nos Pokémon les uns contre les autres, pour gagner de l’argent, puis des badges, puis le jeu. Pour se combattre ceux-ci lançaient des attaques, aux noms cataclysmiques: « Séismes», « Tsunami », « Déflagration », « Tornade », « Éboulement »...