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Documentation d'artistes diplômés de l'EESAB, 2015 - 2021

Elouen Bernard

Radeau n°3, 2023

Travail en cours de collecte et d'assemblage dans les prés-salés. Crédit photo : Collectif Hydre
Prise de vue au drone de la sculpture en cours dans les prés-salés et de la dérive de la sculpture, 2023.
Crédit photo : Mosquito Coast Factory

Résidence à Mosquito Coast Factory avec le Collectif Hydre (Campbon, Loire-Atlantique), fevrier 2023.


Le collectif a mené une recherche plastique autour de la notion de radeau. À travers plusieurs expériences de dérives terrestres sur nos radeaux-sculptures, embarcations sans prou ni poupe, des interrogations émergent : comment le radeau permet-il d’habiter un territoire ? Du moins, d’en faire l’expérience sensible ? Comment le radeau se fait-il lieu d’expérience de coexistence ?


Cette recherche autour de la figure du radeau s’est déployée à différents lieux bordant le marais de la Brière. Dans la forêt du Gâvre, nous avons fait l’expérience d’une dérive sonore dans un radeau de fougères, alors qu'autour de nous la forêt devenait la scène d’une chasse à courre. Dans les prés-salés, la construction d’un radeau de roseaux nous a permis d'appréhender le lieu. Travaillant juste avant les grandes marées, le radeau, une fois achevé, a dérivé sans nous, emporté par l’eau qui avait envahi les prés.


“ Quand les questions s’abattent, nous ne serons pas les rangs - nous ne joignons pas les troncs - pour constituer une plateforme concertée. Bien au contraire. Nous ne maintenons que ce qui du projet nous relie. Vous voyez par là l’importance primordiale des liens et du mode d’attache, et de la distance même que les troncs peuvent prendre entre eux. Il faut que le lien soit suffisamment lâche pour qu’il ne lâche pas. ”
 Fernand Deligny

Le récit des recherches menées durant la résidence sera publié sous forme d’édition, produite par Mosquito Coast Factory, et co-écrite avec l’historienne de l’art Joelle Le Saux.