Les déesses, 2023
Pierre calcaire d'Île de France, Château de la Maye, Versailles.
Gardiennes des lieux, ce sont elles qui accueillent au sein du château de la Maye.
En s’arrêtant pour les observer de plus près, ces statues anthropomorphiques font résonner un sentiment de déjà-vu. Elles puisent leurs forces chez leurs mères: Aphrodite, Coatlicue, Diane, Hathor ou encore la Pachamama. Ces représentations de féminités sont volontairement anonymes, nées de l’appropriation d’un glossaire de motifs picturaux fondamentaux. Elles mêlent des symboles d’origines géographiques et temporelles diverses. Je les confronte avec des ornements imaginés et personnels pour faire naitre trois déesses : l’Amour & la Fécondité, la Nature et enfin la Mort.
Ma démarche traduit une ambition double : créer des pièces profondément intimes, indissociables d’histoires personnelles, à partir d’un langage qui se veut universel. Je puise dans l’inertie de la pierre, et par mon geste je viens leur donner vie. Ces totems assument un rôle défini, et font résonner des contes, mythes et histoires dans l’imaginaire du.de la regardeur.se.
La contemplation générée par ces idoles psychiques amène à réfléchir sur la place de nos croyances aujourd’hui. J’aime à penser qu’elles sont mon sanctuaire, mes protectrices, veillent sur moi, et pour l’heure sur le château.