La Baldaquine, entre Hildegarde de Bingen & Marie-Antoinette, 2023
Toiles coton et lin, dentelles, teintures végétales, bois, pierre calcaire, Gramitherm®, dimensions variables, Château de la Maye, Versailles.
Présentée dans l’actuelle entrée du château, salle vitrée et passante, visible aux yeux de tous, La Baldaquine propose aux visiteurs de prendre un temps de pause. L’inertie du lit, face au balai de visiteurs confronte les sphères publique et privée. Par ce baldaquin, j’invite le.a spectateur.rice à entrer dans mon intimité - ou peut-être dans une intimité, qu’importe à qui celle-ci appartient. J’y évoque des images personnelles, souvenirs de mon lit fantasmé de petite fille.
L’ensemble des éléments constituant cette pièce est tiré de Versailles, les pierres, les draps, ainsi que les couleurs, issues de plantes du parc. Les recettes de sorcières pour extraire les pigments de ces dernières m’ont rapprochée de l’histoire des premiers lits à baldaquin. J’invoque le Moyen-Âge, sa naissance, je puise dans la Renaissance, son apogée, et j’y ajoute mon vécu au château de la Maye - ma maison le temps de cette résidence.
Comme une volonté de rendre au lieu ce qu’il m’a offert, j’y fais naitre un lit, symbole de régénérescence, aux allures alanguies. Il accueille, invite à rêver et se prélasser.