Parure, 2016
Couverture de survie, pailles, colle chaude
Photographies numériques, dimensions variables
Pièce issue d’une démarche de recherche expérimentale de plusieurs mois, se basant sur l’intuition et dont le but est de développer l’expression plastique personnelle. Il s’agissait, à partir de textes choisi et brut, c’est-à-dire sans écriture artistique (articles de journaux, revues de société, articles scientifiques...) d’arriver à une forme liée à une utilité, plus ou moins fonctionnelle, en passant par l’expérimentation d’une multitude de formes sensibles.
Au fil des séances, des éléments récurrents ressortent de mes objets et de mes vidéos : l’idée d’étouffement, de lien, de tension, de dualité et de contraste entre les matériaux utilisés, du dynamisme. Ces concepts, je les enrichis chaque semaine. S’ajoute à cela l’humour, la découverte d’un univers coloré et énergique très marqué, l’ordre dans le désordre, l’idée d’empilement, d’accumulation... Des confrontations sont créées dans une certaine harmonie. Puis, apparaissent des formes se mettant sur le corps, à travers l’attache et la masse, l’étouffement et l’oppression. Le corps met en mouvement une matière. Je me situe à la fois entre la sculpture et le vêtement. À partir de là, j’ai travaillé sur une «présence de corps», pas tout à fait un vêtement, mais quelque chose que l’on porte et qui fabrique une attitude, une présence particulière.
L’objet final, dans l’oppression et la contrainte du corps, donne une certaine allure. Une touche humoristique est apportée par le choix de matériaux détournés et mis en confrontation : la paille et la couverture de survie.
Cette pièce a constitué l’amorce d’un projet de recherche sur l’objet porté contraignant, le corps contraint, l’inconfort et la contrainte pour le bien-être.
Vue d’accrochage, DNAP 2017
© Photo : Nicolas Ollier