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Documentation d'artistes diplômés de l'EESAB, 2015 - 2021

Delphine Le Boulaire

Gardien.nes de la mémoire, 2020

5 tirages photographiques sur papier mat (59,4 x 39,6 cm, 84,1 x 56,07 cm, 84,1 x 56,07 cm, 150 x 100 cm, 158,02 x 100 cm)
Peigne à tatouer: bois, dents de lotte
Audio : 2'42''

De 1966 à 1996, 193 essais nucléaires menés par la France se sont succédés sur les atolls de Moruroa et Fangataufa, engendrant des conséquences irréversibles sur l’ensemble du territoire Polynésien.
Par la fiction, ce projet interroge la mémoire de la radioactivité, dont la nocivité s’étend à plus de 100 000 ans. Or qu’est-ce qu’une vie humaine, une civilisation passée ou encore l’histoire de l’humanité face à 100 000 ans ?

À travers cette proposition, le corps devient le support de la mémoire de la radioactivité.

En m’inspirant de traditions polynésiennes comme la transmission orale, cette fiction laisse entendre la voix de Teata, gardien.ne de la mémoire de la radioactivité, à travers un témoignage provenant de l’an 2196. On y découvre son rôle parmi les gardien.nes de la mémoire, le rituel qui l’y a mené.e, la signification de son tatouage et sa prise de conscience...

Vues d’exposition, Partir un jour, exposition des diplômé.es 2020, salle des Abords, Faculté Victor Ségalen, Brest, 2020  
Autres oeuvres présentes sur la photo ci-dessus :
Premier plan gauche : © Doriane Le Guyader
Premier plan droite : © Quentin Hidrio
Arrière-plan droite : © Julie Agnès