subjugué, étude anatomique, 2022
fusain sur toile, 80 x 60 cm
J'entends le souffle léger du vent qui s'engouffre. Un courant d'air à la fois chaud et froid caresse mon corps.
Après plusieurs respirations profondes et lentes, mon regard s'étend sur cette structure anatomique.
Impossible de dater et de connaître le style architectural... Du moins à première vue.
Tout est recouvert d'une épaisse matière osseuse et curieusement malléable.
Se dresse alors cette majestueuse forme céleste semblable à des mains martelées par le temps.
Mon regard parcourt le bâtiment sans trouver aucune entrée.
L'agglomérat osseux au-dessus de moi dégage une odeur âcre, piquante.
Ces composés organiques volatiles semblent épouser mon environnement et me permettre d'en être complètement imprégnés.
Je distingue également un son particulier : des craquements sourds, feutrés et réguliers.
Comme si, au point culminant de cette construction paysagère se mouvait je-ne-sais-quoi.
Le ciel craque sous l'impulsion d'une chaleur lointaine et pérenne.