« Aimer c’est plus fort que tout
Donner le meilleur de nous
Aimer et sentir son cœur
Aimer pour avoir moins peur »
chantent Damien Sargue et Cécilia Cara pour la comédie musicale Roméo et Juliette en 2000. D’après eux, aimer nous rendrait plus fort, entier, confiant, puissant, il nous donnerait même métaphoriquement des ailes pour faire virevolter nos âmes au-dessus de toutes nos croyances. Si dans cette comédie musicale à gros succès du début du siècle, on parle de l’amour au sens strictement romantique voir libidinal l’amour, c’est aussi tout ce qui se réfère à nos passions. Nos passions brûlantes et dévorantes, avouées ou cachées, ces passions qui nous poussent vers un destin tragique ou qui transforme la personne la plus banale et morne en un.e héro.ine de film romantique où crissent des centaines de violons.
Aimer, c’est nous surpasser, c’est aller plus haut, monter si haut qu’on y toucherait les ailes des oiseaux. Aimer, c’est plus fort que nous. Justement, aimer, c’est plus fort que nous. Aimer, c’est trop fort pour nous. Et le problème est bien là. Avec une violence implacable, l’amour nous fracasse vers le sentimentalisme, les niaiseries mielleuses et la culpabilité affolante. L’amour nous contrôle.
« Elle (l’amour) me contrôle et rythme mes pas, si elle me frôle, Oh non, je ne réponds réponds réponds plus de moi »
Ainsi dans mon travail, je me laisse aller et je suis guidée par toutes sorte de mes passions, par ce que j’aime et ce que j’ai aimé. Je me laisse aller à la sophrologie et à la magie, je donne mon identité à des drag queen, je reprend un épisode de charmed, j’essaie de décon- struire le mâle et de combattre les forces du mal.