Craies, Intervention au Val sans retour, 2013
photographie: Alice Gautier
Dans un premier temps, j’ai fabriqué des outils transportables permettant
une inscription éphémère, tout en gardant un rapport d’échelle avec le paysage.
La craie, une fois agrandie répondait à toutes les attentes que j’avais préalablement définies.
La première action à été réalisée à Istanbul lors d’un workshop avec Alain
Michard et Mathias Poisson.
Cette ville était alors un lieu encore inconnu. Il est apparu important pour moi, de tenter de laisser une trace, d’inscrire un cairn dans ce paysage complexe.
Les craies me permettent de venir apposer une marque, un signe, de manière spontané avec pour seule contrainte de trouver un support adapté.
J’ai choisi un lieu significatif reflétant ce que j’avais pu ressentir dans cette
ville, un lieu ou l’on voit tout, mais ou personne ne nous vois.
J’ai continué à flâner dans des territoires plus ou moins étendus.
La roche est peu à peu devenue mon guide, étant le principal support que je pouvais utiliser.
L’intervention directe dans le paysage et sa considération en tant que support décloisonne ainsi notre rapport de perception relatif à un environnement en trois dimensions.
La craie devient alors démesuré dans son rapport à l’homme, néanmoins, elle garde son rapport d’échelle emprunt à la réalité avec le paysage.
L’image témoigne de ces différents rapports, mêlant ainsi l’interaction avec un environnement défini, l’action dans un cadre donné et la relation avec un outil non plus pensé dans son rapport à l’homme, mais dans celui du paysage.
Craies, Intervention à Saint-Briac, 2013
Photographies: Alice Gautier