Chloé Dumond

C’est a force de déambuler dans les sentiers que j’ai pu constater
la présence de tas de cailloux.
Seuls, ou en groupe, ils rythment le parcours et viennent ponctuer le paysage.
Ils laissent une trace éphémère faite par l’homme, et entretiennent
le souvenir de son passage. Le paysage se construit peu à peu, au fil des
différents passages, des différentes constructions primaires et primitives.
Ce sont des éléments avec lesquels on peut écrire le térritoire, l’inscrire,
le marquer, de manière temporaire.
J’ai voulu m’approprier ces actions faites par l’homme sur son territoire.
J’ai choisis 16 pierres de formes et de tailles différentes que j’ai moulées
et tirées en plâtre teinté dans la masse de couleurs variées.
Ces 16 pierres deviennent des modèles formels, me permettant ainsi, de
les dupliquer, de les reproduire.
Chaque modèle ne possède pas le même nombre d’exemplaires et suscite
ainsi des questions quand à son éventuelle continuation.
La couleur renvoi au domaine du jeu, et complexifie les diverses probabilités
d’empilement possibles. Les couleurs pastels renvoient directement
aux craies, éléments associées aux premières tentatives d’inscription,
d’écriture. Elles référent aussi à l’artefact, à l’objet copié et engagent donc
un dialogue sur l’origine et la pérénnité pour ainsi questionner le sens de
ces actions faites dans le paysage.