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Documentation d'artistes diplômés de l'EESAB, 2015 - 2021

Célestine Charlet

Parallèlement à ma pratique dans d'autres médiums, j'écris des textes oscillant souvent entre théorie et poésie. Je réalise parfois des lectures de ceux-ci ; la dernière ayant eu lieu dans le cadre de l'exposition Les ateliers Vauban s'exposent au 52, Culture Action, Besançon.

Un goût du sel, 2019

Poésie (version longue)

Un goût du sel


Ces yeux s’ouvrirent un moment davantage

Et un corps transparent,

Chercha le dire au faire :

La révérence,

D’un long cygne blanc.

 

Et l’on ne soupçonnerait l’arrogance,

Dans cette conquête qui ne clamerait terre,

Mais maudits sont les amants qui ne veulent rien ;

Rendus aimants obstinés au refus.

Ils percèrent transis leurs lèvres,

De la beauté seule menant à terre

Même aux plus damnés le cœur,

Et tels ils en furent fiers ;

Tels le sont, des marins de la mer.

 

D’une bouche nouvelle encore,

Expirons un heureux sanglot :

Souvent ces cils s’amusent suspendant cieux,

Dès qu’ils s’embrassent voûtés,

Sous la courbe d’une antique cicatrice.

Et dans ces bras au large sur la surface claire,

Remontent sans cesser des fantômes dissous.

Distants remous que ces murmures,

De l’innommable gorge ;

Et à jamais c’est d’un souhait de retour,

Que pour toujours

L’on se nomma l’étranger.

 

Voilà ces oiseaux jetés aux vents :

Nous vîmes brûler des ailes,

Dans la latence pure – un simple battement.

Poésie, 2016 / 2020 (dernière version)

Théorie/poésie




Bruine, 2021

Poésie

Bruine

 

 

Dans l’adversité cruelle

 

Comment aurions-nous ignoré,

 

Face à une terre silencieuse,

 

Ce souffle qui fait se gonfler des voiles

 

D'à peine quelques sons ;

 

 

Lorsque, d'un pincement de cordes,

 

Légèrement plus sévère encore,

 

Le vent adroit hurle

 

Comme pleure une tempête

 

Qui patiemment passe sur la mer

 

Pour que, repus, nous y chavirions calmes.

 

Oh fleur, 2019

Poésie



Là, même, 2018

Poésie



Bad narrator, 2019

Poésie (anglais)

Bad narrator

 

I don’t want to make you believe in anything

But I think you will anyway.

So hey, y’know just stay here.

And here, we are...!

In a time suspended by words

In a space of whiteness pierced

Just please, don’t dream ever again.

And don’t try to talk either.

You will always hope there was something else,

Here.

And I don’t quite enjoy that.

So just stay calm,

Inhale

And once and for all,

Tell yourself,

That no one exist;

In the white but you.