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Documentation d'artistes diplômés de l'EESAB, 2015 - 2021

Carla Bonavent

Rencontre avec les Akakakous, 2021

Installation, Performance (25 minutes), Vidéo
Bois, céramique, tissus, végétaux, dimensions variables
Vues du DNSEP à l'école des Beaux Arts de Rennes, 2021
Crédits photos : Alexandre Texier

À travers la rencontre avec les Akakakous* je raconte ce qu’est la symbiose inter-espèce et met en lumière les différentes relations d’entraide qui existent dans le vivant. 

Le premier chapitre de la performance se déroule dans une installation avec des dessins aux murs et des sculptures hybrides représentants différentes symbioses existantes sur notre planète. Une vidéo est projetée sur le mur au cours de laquelle la narratrice raconte sa rencontre avec un.e Akakakou et d’autres épisodes surréalistes qui lui sont arrivés.
Pendant la diffusion de la vidéo, il y a une performeuse dans un costume d’Akakakou qui s’affaire et offre aux personnes présentes un sachet de graines de la plante dont ielle est issu.e (haricot géant). À la fin de la vidéo, trois autres performeur.euse.s en Akakakou rentrent dans la petite pièce. Ielles s’emparent de sculptures, et sortent dans un grand remue-ménage suivi.e.s par le public.

* Qu’est ce qu’un Akakakou ? C’est une créature polymorphe qui incarne et raconte différentes symbioses a travers ses mutations. Exemple :Les Akakakous prennent la forme d’un oiseau hybridé avec une plante, ielles naissent d’une cosse de haricot qu’ielles auront planté par le biais de leurs excréments.

Le deuxième chapitre de la performance se déroule dans un espace extérieur où les spectateurices vont découvrir comment les Akakous se nourrissent. Il y a deux tipis en bambou sur lesquels commencent à pousser des haricots. Au centre, une tête d’Akakakou est juchée sur trois grands pieds en bois ondulé. Trois des performeur.ses s’activent à faire vibrer le sol tapant sur des souches mortes et activant la sculpture centrale. La quatrième performeuse fouille le sol. Elle déterre une bouteille, elle en sert le contenu (boisson de kombucha) au public. Pendant ce temps les autres performeureuses se regroupent autour de la sculpture centrale, sortent de longues pailles de verre de leurs costume et les plantent dans le sol. Ilelles aspirent ce même liquide sortit de terre. L’un.e d’elleux pousse un cri, les akakakous s’agitent, courent dans tous les sens jusqu’à disparaître.

Pour se nourrir les Akakakous font appel aux mycorhizes (relation symbiotique entre les racines de végétaux et certains champignons). Les Akakakous vont stimuler cette symbiose en faisant vibrer le sol de diverses façons. Cela va créer une poche au niveau des racines des plantes. Les Akakakous vont alors sortir leur longue langue et la planter jusqu’a rencontrer ce liquide précieux pour s’en abreuver.  C’est un liquide qui a fermenté et est un allié précieux de la symbiose interne entre le microbiote intestinal et son hôte.