Le murier blanc, l'araignée, le ver à soie et l'humain, 2022
Vues de l'exposition et des ateliers lors de l'exposition au centre d'Art Madeleine Lambert à Venissieux
Étant sur un territoire marqué par l’histoire et la fabrication de la soie je me suis intéressé à l’élevage des vers à soie. J’ai très rapidement eu envie de sortir de ce rapport de domination et d’exploitation de l’humain sur les autres espèces pour proposer un récit qui raconte un cycle d’entraide entre quatre êtres vivants. Le récit de cette symbiose à pris la forme d’un tapis en tissus découpeś et cousus.
Le tapis qui raconte, 2022
Tissus decoupés et cousus, 200cm de diamètre
LA PONTE: Une certaine araignée s’installe en haut d’un murier blanc, les papillons bombyx mori viennent pondre leurs œufs entre les feuilles de l’arbre.
LE TISSAGE L’araignée tisse des premiers fils qui viennent englober l’arbre et protéger les chenilles qui sortent des œufs. Les oeufs éclosent et les chenilles finissent le tissage de l’araignée autour du feuillage.
LA COUVAISON Les chenilles se glissent dans cet immense cocon tissé autour de l’arbre qui sera protégé par l’araignée et se nourrissent des feuilles du murier pendant toute leur mutation. Les papillons à l’extérieur viennent nourrir l’araignée qui n’a plus à bouger.
L’ÉCLOSION Lorsque les chenilles se métamorphosent en papillon, l’araignée défait le cocon pour en faire des pelotes de fil. Les papillons s’envolent et le cycle recommence.
Jupe de célébration, 2022
Macramé à partir de trapilho ( fil de jersey de coton roulotté fabriquée à partir de t-shirt récupérés et découpés), teinture végétale de chou rouge, céramique, bois, 200 cm de diamètre
Les pelotes de fil sont déposées en bas de l’arbre. Les humains viennent les récupérer, il s’agit d’une soie de couleur bleu violette extrêmement solides grace au mélange avec le fil de l’araignée. À chaque fn de cycle, il y a une fête pour célébrer cette symbiose fascinante. L’on fabrique des jupes en macramé autour des troncs des mûriers blancs. Cette jupe est faite à partir d’une sélection de pelotes laissées par l’araignée. S’ensuit une grande danse où les villageois et villageoises portent les jupes et dansent jusque tard dans la nuit.
Les pelotes de fil sont déposées en bas de l’arbre. Les humains viennent les récupérer, il s’agit d’une soie de couleur bleu violette extrêmement solides grace au mélange avec le fil de l’araignée. À chaque fn de cycle, il y a une fête pour célébrer cette symbiose fascinante. L’on fabrique des jupes en macramé autour des troncs des mûriers blancs. Cette jupe est faite à partir d’une sélection de pelotes laissées par l’araignée. S’ensuit une grande danse où les villageois et villageoises portent les jupes et dansent jusque tard dans la nuit.