Allant à la rencontre d’une géométrie commune à tous, je porte attention sur des détails et leurs dispositions au sein de l’architecture. En vue d’appropriation, je prends note de fragments, de traces involontaires, d’objets disséminés mais aussi de méthodes de construction visibles dans le paysage urbain. Le relevé formel est un outil dont j’use comme point de départ essentiel avec une initiative de production. Une fois à l’atelier, il compose une archive visuelle en attente d’être réinvesti. Ce processus se développe par la suite dans une réflexion sur des modalités de construction, de duplication de formes, et sur des tentatives de classement et d’agencement.
Ma démarche artistique s’articule ainsi autour d’une collection de formes que je puise régulièrement dans les villes que j’arpente. Associant des expériences à la fois extérieures et présentes au sein de l’atelier, c’est à travers le concept de l’installation que chaque fragment rapporté prend une nouvelle dimension. L’usage de répliques soulève la mise en oeuvre d’une syntaxe s’appuyant sur la mise en relation d’unités fragmentées et décontextualisées, évoquant une «abstraction trouvée». Dans une logique de travail en série, ces dernières, désuètes de leur fonction initiale, sont redistribuées tel un vocabulaire pictural ou sculptural à disposition.