Comme des mots qui constituent une phrase, mes sculptures forment une narration qui parfois est performée, parfois appuyée par des dessins ou du son.
Ce théâtre immobile, comme j’aime l’appeler, est porteur de contraintes dialectiques dans la mesure où l’interprétation y est plurielle.
À la fois dans une permanence des couleurs et des formes, mais aussi avec une typologie de matières récurrentes, ce sont des installations constituant des scènes où le spectateur est convié.
Ce sont des objets latents à l’état d’immobilité, auxquels il ne manque que peu de choses pour s’activer. Les pièces dialoguent ensemble pour favoriser la dimension d’expérience active et vivante.
De plus le rapport à l’animalité, comme un bestiaire entre la vie et la mort, favorise cette frontière entre l’animé et l’inanimé.
Du dessin à la sculpture en passant par le texte ces objets deviennent outils de récits à la fois grotesques, violents et humoristiques.