Jeu pour tractopelles, 2013
Sculpture-installation, fer à béton, béton, tractopelles, peinture routière,
série photographique, Brest
La philosophie du jeu d'échecs, jeu des souverains et des dieux selon les légendes, est ici transposée dans un univers prosaïque, urbain, terrien.
La mécanique du jeu et de l'univers du bâtiment est mise en valeur à travers un ensemble de sculptures. Créé sur le site d’une entreprise spécialisée dans la construction et la réhabilitation. l'ensemble reproduit les 32 pièces d’un jeu d’échecs ainsi que son plateau réalisé en peinture routière.
L'ensemble a été activé lors d'une partie jouée par une équipe de chantier (ouvriers, engins). L’aspect très chorégraphique de la pièce souligne pour moi l’idée qu’un chantier est visible de tous et que c’est un espace-temps où les gestes des ouvriers et des machines peuvent facilement être envisagés comme une danse étudiée, précise et répétitive sur un fond sonore très présent. Cette pièce est à mon sens une réinterprétation d'un jeu où traditionnellement silence et minimalisme font loi.