Je m’intéresse aux seuils, aux prémices de dé/con/struction de langages, de reformulations possibles, de décolonialismes, de cheminements et tracés des rêves, de voix parcellaires, bribes qui nous parviennent lorsque nous nous relions les un.e.s aux autres en interrogeant différentes formes de présence les un.e.s envers les autres, nos imaginaires convergeant à ce point songe, qui n’est pas celui du sommeil mais celui d’un état d’attention à soi et aux autres que nous mettons trop souvent en veille. Tel un crépuscule ou aurore, lorsque la perception change des couleurs, des formes divergentes d’expression nous parviennent et permettent d’interroger des formes structurelles dites acquises.
Si cela vous paraît étrange ou pas clair, disons que par ma pratique de la performance, du corps au sens large, de pratiques sonores, que je lie à des recherches autour de l’argile, par tout cela je parviens à instaurer des espaces_temps de création où le corps ne subit plus la pensée maîtresse mais donne une impulsion singulière parce qu’on laisse faire, on ne cherche pas à atteindre un but ultime une esthétique sublime mais d’ancrer davantage la création dans la matière, les textures, et cela se passe par des stimulations par la voix, le corps, l’imaginaire, des visualisations, en soi des errances internes et propres à chacun.e mais aussi nous relient davantage au lieu dans lequel se passe l’action/se situe notre présence. Et il ne s’agit pas de ne rien faire/produire, d’étonnantes formes d’expression propres à chacun.e en émergent, et c’est cela que j’aimerais chercher.
re-imaginer notre présent/présences et futurs.